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Le handicap invisible…

Suite à un traumatisme crânien, un AVC (accident vasculaire cérébral), à une lésion cérébrale acquise (ou cérébro-lésion), des séquelles peuvent se révéler. Certaines sont immédiatement identifiables, comme par exemple les difficultés de langage. Mais parfois, d’autres sont presque imperceptibles de l’extérieur : fatigue, lenteur pour faire ce que l’on faisait auparavant, troubles de l’humeur, baisse de moral ou irritabilité, difficultés pour mémoriser de nouvelles informations, oublis fréquents… 

Chaque situation est unique

Chaque personne peut avoir une ou plusieurs difficultés. Leur intensité peut varier d’un jour à l’autre, et même d’un moment de la journée à un autre. 

Lorsque les séquelles ne sont pas identifiées, elles retentissent sur la qualité de vie de la personne concernée et de ses proches, ainsi que sur son insertion sociale et professionnelle. Ces difficultés sont directement liées à la lésion du cerveau et on parle alors de « handicap invisible ».   

Le handicap invisible est principalement lié aux troubles cognitifs et psycho-comportementaux consécutifs à une lésion cérébrale acquise…. Ces séquelles peuvent inclure des troubles de la mémoire, de l’attention, de la concentration, une lenteur dans le traitement de l’information, des troubles du langage, perceptifs, de l’organisation gestuelle, du raisonnement, du jugement, de la métacognition, ainsi que des troubles des fonctions exécutives. Ces séquelles constituent un frein considérable à la réinsertion familiale, professionnelle et sociale de la personne.  

Handicap invisible difficile à appréhender

Le handicap invisible est difficile à appréhender pour l’entourage et souvent nié par la personne (méconnaissance des séquelles, anosognosie,…). Il est également encore méconnu et difficile à mettre en évidence autrement que par une évaluation fine du fonctionnement de la personne en situation réelle, dans son environnement. 

La loi du 11 février 2005 reconnait néanmoins pour la première fois la notion de handicap cognitif (la loi parle de limitation d’activités et de restrictions de participation). 

Les défis associés aux handicaps invisibles peuvent se traduire par des difficultés d’adaptation, de communication, d’intégration ou de reconnaissance. Pour aller plus loin, ces situations peuvent être à l’origine de discriminations, de stigmatisations ou de malentendus. 

En France, environ 9 millions de personnes sont touchées par le handicap invisible (environ 80% des personnes en situation de handicap).