Définitions
Les troubles cognitifs : affectent l’attention, la concentration, l’organisation, l’expression, la mémoire…
Ces altérations cognitives peuvent également impacter les capacités de résolution de problèmes ou encore la prise de décision et la fluidité des processus mentaux.
Ces troubles représentent un défi quotidien pour ceux qui en sont atteints. En conséquence, ils nécessitent souvent un soutien spécialisé et des adaptations dans leur environnement.
Qu'est-ce que la lésion cérébrale acquise, ou cérébro-lésion ?
La lésion cérébrale acquise (non évolutive) est une blessure au cerveau ou au système nerveux central, provoquée par un événement le plus souvent instantané et donnant lieu à des séquelles de gravité variable mais en principe fixées.
La lésion cérébrale correspond à une atteinte plus ou moins diffuse des tissus du cerveau. Elle est dite acquise si elle survient au cours de la vie. Elle peut avoir plusieurs origines : traumatisme crânien (TC), accident vasculaire cérébral (AVC), tumeur, infection, anoxie. La lésion cérébrale acquise représente la première cause de handicap chez l’adulte (DGOS, 2021). FRANCE CEREBROLESION avance le chiffre de 250 000 cérébro-lésées en France par an (UNAFTC, 2021).
Tous les travaux s’accordent sur le fait que le risque de TC est plus élevé chez les hommes quelle que soit la tranche d’âge. Il en existe trois particulièrement à risque : les jeunes enfants (0-4 ans), les adolescents les plus âgés et les jeunes adultes (15-19 ans ou 15-24 ans) et les personnes âgées (65 ans et plus) (Saint-Maurice : Santé publique France, 2019). L’AVC lui peut survenir à tout âge, même si l’âge moyen de survenue d’un AVC est de 74 ans, 25% des patients ont moins de 65 ans et 10% moins de 45 ans. Ces dernières années le nombre d’AVC affectant des personnes jeunes a augmenté de manière significative (INSERM, 2021).
Le traumatisme crânien
Le traumatisme crânien résulte le plus souvent d’un choc à la tête d’origine accidentelle. Ce terme recouvre des évènements des plus bénins, qui ne provoquent qu’une bosse, jusqu’à ceux ayant des conséquences graves. Le choc peut être consécutif à un accident de la route, un accident domestique, un accident sportif, à un coup porté (agression), à une chute ou encore à un brusque mouvement d’accélération ou de décélération. « Parmi les traumatismes crâniens, nous distinguons les traumatismes crânio-cérébraux qui génèrent une souffrance cérébrale », précise Philippe Azouvi, professeur et chef de service de médecine physique et de réadaptation à l’AP-HP et l’Université Paris-Saclay.
Les spécialistes classent les traumatismes crâniens selon trois niveaux de gravité :
- Léger : les personnes subissent une perte de connaissance de moins d’une heure accompagnée d’une amnésie du traumatisme et des instants qui suivent ;
- Modéré : la perte de connaissance peut aller jusqu’à quelques heures ;
- Sévère : la personne est dans un coma de plusieurs heures à plusieurs jours.
L'accident vasculaire cérébral (embolie cérébrale ou rupture d’un vaisseau sanguin)
Parfois nommé « attaque cérébrale », l’accident vasculaire cérébral (AVC) correspond soit à l’obstruction, soit à la rupture d’un vaisseau sanguin qui provoque un arrêt de la vascularisation de certaines zones du cerveau.
On distingue l’AVC hémorragique provoqué par la survenue d’une hémorragie intracérébrale de l’AVC ischémique qui se manifeste par un arrêt de la circulation du sang dans une artère et ne permet plus un apport suffisant en oxygène et en éléments nutritifs entraînant la mort des cellules cérébrales, au niveau de la zone du cerveau touchée : c’est l’infarctus cérébral ;
L’AVC peut survenir à tout âge (âge moyen de survenue : 74 ans) et représente la première cause de mortalité chez les femmes. Les AVC sont la 2e cause de mortalité en France selon l’INSERM.
La gravité de l’accident vasculaire cérébral dépend de la localisation et de l’étendue des zones cérébrales touchées.
L’anoxie
L’anoxie cérébrale est la troisième cause de LCA, mais loin derrière les deux précédentes ; elle est souvent secondaire à un arrêt cardiaque que celui-ci soit d’origine cardiaque pure (infarctus du myocarde) ou lié à un évènement extérieur (ex : noyade, inhalation d’un corps étranger, etc…) ou à une intoxication privant le cerveau d’oxygène (intoxication au monoxyde de carbone).